Formateur, Lyon
Benoit Touzery, formateur en culture économique, juridique et managériale (CEJM), en droit Social et droit des sociétés pour plusieurs sections en BTS, Secrétariat médico-administratif, DCG et DSCG nous fait part de ses premiers retours sur les classes virtuelles.
COMMENT SE PASSE VOTRE CONFINEMENT ?
Le confinement n’était pas vraiment une surprise. Son annonce le jeudi soir pour le lundi suivant n’a fait qu’activer ce à quoi nous nous préparions. Nous avons eu une réunion juste avant le confinement pour nous familiariser avec les fonctionnalités adaptées des outils que nous utilisions déjà.
Il a tout de même fallu un temps d’adaptation. La situation n’était pas anxiogène mais dispenser une formation de chez soi reste une expérience inhabituelle. « Comment faire passer des savoirs et savoir-faire à un public virtuel tout en ayant son environnement familial à quelques mètres ?».
Il a fallu gérer la maison autrement.Chaque jour est une nouvelle aventure d’accompagnement, faite d’ingéniosité et d’inventivité ; une invitation à la flexibilité et un challenge à l’innovation.
QUELS EST VOTRE RESSENTI SUR LES COURS À DISTANCE ?
J’avoue avoir craint initialement l’isolement personnel avant de mettre en place les classes virtuelles via TEAMS. Et puis j’ai réalisé que cette crainte était partagée par les collègues et l’ensemble de la profession. Les apprenants m’ont aussi fait part de cette angoisse lors de la première classe virtuelle. Mais dès le premier quart d’heure, tout s’est envolé. Chacun a pu communiquer, même les apprenants discrets par nature ont pu participer grâce à l’anonymat relatif de l’écran. Une autre forme d’échange était née. Finalement, le centre de formation a fermé ses portes au public, mais, paradoxalement, nous restons ouverts ; ouverts aux apprenants mais aussi ouverts à ces voies d’apprentissage que sont les classes virtuelles.
QU'EST-CE QUI VOUS PLAÎT LE PLUS DANS CETTE MÉTHODE DE TRAVAIL ?
Le plus important dans cette méthode de travail demeure pour moi le fait de garder le lien avec l’apprenant. Malgré le confinement, la proximité est toujours présente.
En outre, l’avancée pédagogique peut être maintenue par ce biais, ce qui est important lorsque des « deadlines » d’examens approchent.
QU'EST-CE QUI VOUS PLAÎT LE MOINS DANS CETTE MÉTHODE DE TRAVAIL ?
La première faiblesse de la classe virtuelle reste le contrôle d’assiduité. Comment vérifier qu’un apprenant connecté, cam et micro masqués, est bien, au final, devant son écran. Il a donc fallu adapter mes interventions avec des sollicitations accrues. Un apprenant interactif est forcément devant son ordinateur.
La deuxième faiblesse de cette méthode de travail demeure malgré tout la réduction notable d’interactivité et la perte d’analyse des expressions non verbales : Comment repérer un apprenant en difficulté sans le voir ?